La mission est à la fois simple et compliquée: Nantes doit s’imposer ce vendredi dans la salle du Paris SG, octuple tenant du titre, pour espérer décrocher le premier championnat de France de handball de son histoire.
À deux journées de la fin de la Starligue, Nantes compte deux longueurs de retard sur le leader parisien (50 pts), qu’il doit donc battre tout en rattrapant la différence particulière.
Dominé à l’aller en Loire-Atlantique (33-32), il est condamné à l’emporter de deux unités ou d’une mais en marquant plus de 33 buts pour ensuite finir le travail lors de l’ultime rendez-vous, chez la lanterne rouge Sélestat.
Un premier titre de champion constituerait le «point d’orgue de la belle évolution du club depuis la fin des années 2000», selon Grégory Cojean, entraîneur du «H» monté en première division en 2008, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 2015 (et 2022), de la Coupe de France en 2017 et finaliste de la Ligue des champions en 2018.
Mais pour enlever la couronne de la tête du PSG qui la porte depuis 2015, il lui faudra réaliser le match parfait, à Coubertin où il est le dernier à s’être imposé en championnat – 25-24 en avril 2021.
Faire fi de la pression d’un premier titre de champion à aller chercher et de la perte probable, s’il ne s’impose pas, de la qualification en C1 (Montpellier est troisième avec le même nombre de points).
«On ne peut pas gagner contre Paris si on n’est pas libéré. Il faut se mettre en tête de profiter de ce moment car on ne sait pas s’il y en aura d’autres» estimes le capitaine Valero Rivera, l’une des armes fatales du «H» avec Jorge Maqueda, l’autre vétéran espagnol, Thibaud Briet ou Aymeric Minne.
Les Nantais «n’ont pas la pression contre une équipe à domicile, au budget et à l’effectif supérieurs aux nôtres», selon Cojean, adjoint promu entraîneur en chef l’été passé.
Ils se trouvent, ajoute-t-il, «dans la position du chasseur, toujours plus simple que celle du chassé».
«Il faut jouer le plus libéré possible mais aussi avec beaucoup de concentration, de discipline dans le jeu. Trouver ce parfait équilibre», poursuit le technicien.
Avec leur meneur de jeu néerlandais de poche Luc Steins (1,73 m), la puissance d’Elohim Prandi ou le mélange de physique et de technique des massifs letton Dainis Kristopans (2,15 m) et polonais Kamil Syprzak (2,07 m).
Des individualités au sein d’un collectif qui, après une première partie de saison en dents de scies (défaite lors du Trophée des champions contre… Nantes, trois revers en championnat, déroute à Montpellier en Coupe de France), a passé la vitesse supérieure avec l’arrivée du printemps et des matches couperets.
Le PSG a ainsi taillé en pièces Montpellier le 23 avril (38-23) à Coubertin puis éliminé sans trembler Kiel en quarts de finale de la Ligue des champions (31-27 et 32-29) pour rallier le Final Four de Cologne, les 17 et 18 juin. Avant, il veut s’assurer son dixième titre de champion.
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